Conseils pratiques pour lutter contre la dénutrition

Père et fils

La dénutrition peut tous nous concerner à une période de notre vie1.

Elle ne doit pas être perçue comme une fatalité, car plusieurs conseils et solutions peuvent vous aider à la corriger2,3,4.

On vous dit tout sur la dénutrition : causes, conséquences, prise en charge, conseils nutritionnels, alimentation enrichie, compléments nutritionnels oraux…

Sachez tout d’abord que vous n’êtes pas seul : on estime que près de 3 millions de Français sont dénutris, ce qui représente environ l’équivalent de la population de la région Bourgogne-Franche-Comté5,6 !
Et, contrairement aux idées reçues sur la dénutrition, celle-ci peut survenir à tous les âges (enfants, adultes et personnes âgées) et peut concerner les personnes en surpoids ou obèses1.
Une courte définition ? La dénutrition est un état de déséquilibre nutritionnel survenant lorsque votre alimentation n’apporte pas suffisamment de protéines et/ou d’énergie pour couvrir les besoins de votre corps7,8.


Une ou plusieurs causes peuvent être identifiées7,8,9 :

  • une diminution des apports alimentaires, due par exemple à une perte d’appétit ;
  • une augmentation des dépenses de votre corps en énergie, en raison d’une maladie par exemple ;
  • une augmentation des pertes en énergie et/ou protéines au sein de votre corps, pouvant notamment être liée à une mauvaise absorption des nutriments lors de la digestion.

 

Ces causes de la dénutrition peuvent être favorisées par différentes situations comme par exemple4,8,10 :

  • des maladies chroniques telles qu’un cancer, un diabète, une insuffisance rénale, ou une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ;
  • une maladie infectieuse ;
  • des troubles bucco-dentaires comme un trouble de la mastication ou un mauvais état dentaire ;
  • des troubles digestifs chroniques ;
  • des troubles psychologiques ou cognitifs, tels qu’une dépression, une anorexie mentale et la maladie d’Alzheimer ;
  • des traitements, tels qu’une chimiothérapie anticancéreuse, une corticothérapie au long cours ou une intervention chirurgicale lourde ;
  • un régime alimentaire restrictif (amaigrissant, sans sel, sans résidu, hypocholestérolémiant…) ;
  • des situations ayant une influence sur le moral et les habitudes de vie, comme un isolement social, un deuil, une hospitalisation ou une entrée en maison de retraite ;
  • des difficultés de mobilité ou un handicap.

 

La dénutrition peut s’installer de manière progressive ou rapide, avec pour premiers signes8,9 :

  • une perte de poids importante ;
  • une fonte musculaire.

 

Les conséquences au sein du corps peuvent être multiples8,11 :

  • une diminution des défenses immunitaires, ce qui rend plus sensible aux infections ;
  • un défaut de cicatrisation après une blessure ou une intervention chirurgicale ;
  • une faiblesse musculaire, responsable notamment de troubles de l’équilibre et d’un risque accru de chutes ;
  • une irritabilité ;
  • des difficultés de concentration ;
  • des troubles de la mémoire ;
  • etc.

Différents types de prise en charge peuvent être envisagés en cas de dénutrition, avec pour objectif : soigner une maladie ou tout autre type de trouble pouvant favoriser le déséquilibre nutritionnel3. Il peut s’agir d’un traitement de troubles digestifs, de douleurs, d’un syndrome dépressif, etc.


Le diagnostic d’une dénutrition et sa prise en charge peuvent être assurés par votre médecin généraliste ou traitant4. Toutefois, selon les cas, il est possible d’être dirigé vers des spécialistes3,4. Une consultation auprès d’un chirurgien-dentiste peut par exemple être recommandée pour solutionner des problèmes dentaires qui compliquent la prise alimentaire3.


Une dénutrition peut également être diagnostiquée et prise en charge dans le cadre d’une hospitalisation, ou dans des établissements spécialisés tels que les EHPAD (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes)4.


Vous vous sentez seul ? Vous vivez à votre domicile, et ne parvenez pas à faire vos courses et préparer vos repas ? Face à une dénutrition, votre entourage familial et amical peut vous apporter un support précieux13. N’hésitez pas à exprimer à vos proches ce que vous ressentez et vos besoins, car il n’est pas toujours évident pour eux de savoir comment vous aider.


Vous pouvez aussi faire la demande d’aides supplémentaires techniques et humaines3,4. Exemples : l’intervention d’une personne à votre domicile pour préparer vos repas et vous aider à manger, ou encore la livraison de plats préparés répondant à vos besoins nutritionnels4,14,15. Une aide financière pour payer ces prestations peut vous être accordée sous certaines conditions14,15,16. Vous pouvez notamment vous renseigner auprès du centre communal d’action sociale (CCAS) de votre lieu d’habitation3,15,16.

Une prise en charge nutritionnelle sous contrôle d’un professionnel de santé est mise en place pour rétablir l’équilibre nutritionnel : elle vise à augmenter vos apports alimentaires en protéines et en énergie3.


Il s’agit d’une prise en charge graduée4 :

  • Des conseils nutritionnels et un enrichissement de l’alimentation en première intention ;
  • L’usage de compléments nutritionnels oraux quand les mesures diététiques ne suffisent plus ;
  • La mise en place d’une nutrition artificielle en dernier recours.

 

Quelle alimentation en cas de dénutrition ?

Votre médecin vous délivre une série de conseils nutritionnels à adopter au quotidien pour soigner la dénutrition3,4 : fréquence des prises alimentaires, aliments à privilégier… Si vous êtes à l’hôpital ou dans un établissement spécialisé, l’équipe médicale assurant votre suivi prend les dispositions nécessaires en fonction de votre état nutritionnel (n’hésitez pas à en parler avec l’équipe)4.

Voici 6 conseils nutritionnels pour corriger une dénutrition3,4 :

  • Continuer de prendre 3 repas par jour (petit-déjeuner, déjeuner et dîner), et les compléter par des collations 
  • Éviter une trop longue période de jeûne nocturne, en retardant l’heure de votre dîner par exemple 
  • Rehausser le goût de vos repas, en ajoutant des épices par exemple ;
  • Manger des protéines chaque jour (viande, poisson, oeufs, légumineuses, produits laitiers…) 
  • Supprimer les produits allégés 
  • Enrichir votre alimentation avec des produits riches en protéines et en énergie : fromage râpé, oeufs, crème fraîche, beurre fondu, lait concentré entier…

Voici également 3 conseils pratiques autour de l’organisation de vos repas3,4 :

  • Se faire aider si besoin pour les courses, la préparation et la prise des repas (entourage familial ou amical, intervention d’une personne à votre domicile, associations…) 
  • Avoir un cadre agréable pour vos repas, en prenant par exemple le temps d’ajouter une jolie nappe, des serviettes colorées, et pourquoi pas un bouquet de fleurs 
  • Prendre vos repas sans être seul, dans la mesure du possible.

Enfin, sachez qu’il est aussi bénéfique de bouger le plus possible chaque jour pour stimuler votre appétit3,13. Pour éviter certaines difficultés, pensez également à maintenir une bonne hygiène dentaire et à consulter régulièrement un dentiste (une à deux fois par an)1.



Quand et comment utiliser des compléments nutritionnels oraux ?

Quand les mesures diététiques évoquées précédemment ne suffisent plus, votre médecin peut vous prescrire des compléments nutritionnels oraux3,4.
Ce sont des mélanges nutritifs destinés à corriger la dénutrition, qui se présentent sous différentes formes avec des goûts et des textures variés3,4 : céréales, boisson, crème dessert, soupe, préparation en poudre à reconstituer…


Les compléments nutritionnels oraux ont vocation à compléter (et non remplacer) vos apports alimentaires quotidiens3,17. Ils peuvent notamment vous apporter des macronutriments (protéines, glucides, lipides) et des micronutriments (vitamines et oligoéléments)18. Ils peuvent avoir des spécificités18,19 : avec ou sans lactose, avec ou sans fibres, avec ou sans gluten… Certains produits ont une composition élaborée spécifiquement pour les diabétiques18


Ces produits alimentaires sont délivrés en pharmacie sur prescription médicale. Si vous ne parvenez pas à respecter la prescription de votre médecin, n’hésitez pas à en parler avec lui et/ou avec votre pharmacien3,17. Des adaptations peuvent être apportées si besoin (texture, goût…).


Les compléments nutritionnels oraux sont pris de manière transitoire, sauf exceptions, jusqu’à la reprise du poids3,17. Il est généralement conseillé de consommer les compléments nutritionnels oraux sous forme de collation, 2 heures avant ou après un repas (par exemple à 10h, 16h et 22h)3.


Saviez-vous que vous pouvez également utiliser des compléments nutritionnels oraux dans vos plats ou vos desserts habituels ? Découvrez par exemple des idées de recettes avec notre gamme de produits Fresubin®.

 

Quels sont les types de nutrition artificielle mis en place en dernier recours ?

 

Si une alimentation enrichie et l’usage de compléments nutritionnels oraux ne suffisent pas à corriger la dénutrition, deux types de nutrition artificielle peuvent être envisagés en dernier recours : la nutrition entérale et, si celle-ci est impossible ou insuffisante, la nutrition parentérale3,4.
Définitions et différences3 :

  • La nutrition entérale consiste à apporter une solution nutritive adaptée directement dans le tube digestif par l’intermédiaire d’une sonde naso-gastrique placée dans l’intestin grêle ou l’estomac3.
  • La nutrition parentérale consiste quant à elle à apporter une solution nutritive par voie veineuse3. Elle est envisagée lorsque le tube digestif n’est pas fonctionnel (exemple : occlusion intestinale)4.

En cas de dénutrition, votre médecin réévalue votre état nutritionnel au moins une fois par mois20. Si vous êtes hospitalisé(e), cette surveillance est effectuée au moins une fois par semaine20.


Les paramètres étudiés sont notamment votre poids et vos consommations alimentaires20. Il peut ainsi être utile de tenir un carnet de poids en vous pesant régulièrement, et un carnet alimentaire dans lequel vous notez tout ce que vous consommez de manière exhaustive (nature et quantité du produit consommé, prise en compte des grignotages, etc.)10,21,22.


En résumé, plusieurs situations peuvent favoriser la survenue d’une dénutrition8 : un isolement social, des difficultés de mobilité, une maladie chronique, un syndrome dépressif, des troubles digestifs… Il convient d’identifier la ou les causes, puis d’apporter des solutions adaptées et des aides à domicile3. Pour corriger le déséquilibre nutritionnel, votre médecin vous délivre des conseils concernant votre alimentation et vous recommande en particulier un enrichissement de vos repas avec des produits tels que du fromage râpé et de la crème fraîche3,4. Des compléments nutritionnels oraux peuvent aussi être prescrits pour prendre en charge la dénutrition3,4. Les options envisagées en dernier recours sont la nutrition entérale (par l’intermédiaire d’une sonde), et la nutrition parentérale (par voie veineuse)3,4.


Les compléments nutritionnels oraux de la gamme Fresubin® sont des denrées alimentaires destinées à des fins médicales spéciales, pour les besoins nutritionnels des patients dénutris (légèrement à modérément) ou à risque de dénutrition, après échec de l'enrichissement de l'alimentation. À utiliser sous contrôle médical.

1. Collectif de lutte contre la dénutrition. La dénutrition, tous concernés, comment agir ? Semaine nationale de la dénutrition – 12 au 19 novembre 2020. 5 pages.
2. Agence Régionale de Santé – Auvergne-Rhône-Alpes. Semaine nationale de la dénutrition 2023. 28 juin 2023. En ligne : https://www.auvergne-rhone-alpes.ars.sante.fr/semaine-nationale-de-la-denutrition-2023 (Consulté le 29/10/2023).3. Assurance Maladie. Amaigrissement et dénutrition : comment y remédier ? 18 avril 2023. En ligne : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/amaigrissement-et-denutrition/amaigrissement-et-denutrition-comment-y-remedier (Consulté le 29/10/2023).
4. Haute Autorité de Santé (HAS). Recommandations - Stratégie de prise en charge en cas de dénutrition protéino-énergétique chez la personne âgée. Avril 2007.
5. Haute Autorité de Santé (HAS). Diagnostiquer plus précocement la dénutrition chez la personne âgée de 70 ans et plus. 10/11/2021. En ligne : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3297932/fr/diagnostiquer-plus-precocement-la-denutrition-chez-la-personne-agee-de-70-ans-et-plus (Consulté le 29/10/2023).
6. Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Populations légales : 2 801 695 habitants au 1er janvier 2020. 29 décembre 2022. En ligne : https://www.insee.fr/fr/statistiques/6677927 (Consulté le 29/10/2023).
7. Haute Autorité de Santé (HAS). Recommandation – Diagnostic de la dénutrition chez la personne de 70 ans et plus. Novembre 2021.
8. Assurance Maladie. Comprendre la dénutrition. 1er mars 2022. En ligne : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/amaigrissement-et-denutrition/comprendre-la-denutrition (Consulté le 29/10/2023).
9. Ministère de la Santé et des Sports, Société française Nutrition clinique et métabolisme (SFNEP). Dénutrition : une pathologie méconnue en société d'abondance. 2010. 92 pages.
10. Haute Autorité de Santé (HAS). Argumentaire scientifique de la recommandation : diagnostic de la dénutrition de l’enfant et de l’adulte. Novembre 2019.
11. Portail national d'information pour les personnes âgées et leurs proches, éditée par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). Dénutrition des personnes âgées : la repérer et la prévenir. 22 septembre 2023. En ligne : https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/preserver-son-autonomie-s-informer-et-anticiper/preserver-son-autonomie-et-sa-sante/denutrition-des-personnes-agees-la-reperer-et-la-prevenir (Consulté le 29/10/2023).
12. Schneider S. Conduite thérapeutique à tenir devant une dénutrition. La Revue du Praticien. Octobre 2022;72(8):874-7.
13. Santé Publique France. Le guide nutrition pour les aidants des personnes âgées. 2019. Accessible en ligne : https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition-et-activite-physique/documents/brochure/le-guide-nutrition-pour-les-aidants-des-personnes-agees (Consulté le 29/10/2023).
14. Portail national d'information pour les personnes âgées et leurs proches, éditée par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). Les services d'aide à domicile. 22 septembre 2023. En ligne : https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/vivre-a-domicile/beneficier-daide-a-domicile/les-services-daide-domicile (Consulté le 29/10/2023).
15. Service-Public.fr, le site officiel de l’administration française. Personne âgée : aide financière pour payer le portage des repas. 10 janvier 2023. En ligne : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F248 (Consulté le 29/10/2023).
16. Service-Public.fr, le site officiel de l’administration française. Personne âgée : aide financière pour rémunérer une aide à domicile. 22 mars 2022. En ligne : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F245 (Consulté le 29/10/2023).
17. Arrêté du 7 mai 2019 portant modification de la procédure d'inscription et des conditions de prise en charge des produits pour complémentation nutritionnelle orale destinés aux adultes inscrits sur la liste des produits et prestations remboursables prévue à l'article L. 165-1 du code de la sécurité sociale.
18. L'infirmière Magazine. Les compléments nutritionnels oraux – Formation continue. L'infirmière Magazine n° 270 du 01/01/2011. En ligne : https://www.espaceinfirmier.fr/presse/l-infirmiere-magazine/article/n-270/les-complements-nutritionnels-oraux.html (Consulté le 29/10/2023).
19. Société française de nutrition entérale et parentérale (SFNEP). Informations au patient bénéficiant d’une prescription de compléments nutritionnels oraux. Accessible en ligne : https://www.sfncm.org/images/stories/pdf_info_patient/NCM3_fiche_complement_nutri.pdf (Consulté le 29/10/2023).
20. Haute Autorité de Santé (HAS). Fiche - Diagnostic de la dénutrition chez l’enfant, l’adulte, et la personne de 70 ans et plus. Novembre 2021.
21. Gustave Roussy. Dénutrition et cancer : sensibiliser et agir. 22 novembre 2022. En ligne : https://www.gustaveroussy.fr/fr/denutrition-et-cancer-sensibiliser-et-agir (Consulté le 29/10/2023).
22. Haute Autorité de Santé (HAS). Argumentaire scientifique de la recommandation : diagnostic de la dénutrition chez la personne de 70 ans et plus. Novembre 2021.




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